Le bouddha dit :
Ne pas commettre de mauvaises actions,
Pratiquer sincèrement de nombreuses sortes de bien.
Parmi le bien, le mal et l’indifférent, il y a le mal. Sa nature est juste non-apparition, c’est-à-dire que son état est celui de l’instant présent. La nature du bien, la nature de l’indifférent, et ainsi de suite sont aussi non-apparition. Ils sont sans excès, c’est-à-dire qu’ils sont tels qu’ils sont.
Dans le mal, Il y a des similitudes et des différences entre des époques antérieures et des époques ultérieures. Il y a des similitudes entre le mal en ce monde et le mal en d’autres mondes. La différence est grande entre le mal moral, le bien moral et l’indifférent moral dans le bouddhisme et dans le monde séculier. Le bien et le mal sont temps ; le temps n’est ni bien ni mal. Le bien et le mal sont dharma ; le dharma n’est ni bien ni mal. Lorsque le dharma est équilibré, le mal est équilibré. Lorsque le dharma est équilibré, le bien est équilibré
Quand on entend : « ne commettez pas de mauvaises actions. » Si cela ne sonne pas comme « ne commettez pas de mauvaises actions », c’est peut-être un enseignement des démons. Ce « ne commettez pas de mauvaises actions » n’a pas été mis en place et puis maintenu intentionnellement dans sa forme actuelle par l’homme ordinaire ; quand on entend l’enseignement qui est devenu le prêche de la bodhi, il sonne bien comme « ne commettez pas de mauvaises actions ». Quand on se sont transformés en l’entendant, on espère ne pas commettre de mauvaises actions, on continue de le mettre en œuvre, et les mauvaises actions continuent de ne pas être commises ; dans cette situation, le pouvoir de la pratique est instantanément réalisé. Cette réalisation est réalisée à l’échelle de la totalité de la terre, de la totalité du monde, du temps et du dharma.
En devenant bouddhas, on fait pratiquer le bien-et-le mal, la cause-et-l’effet, mais cela ne veut pas dire qu’on trouble ou qu’on produit intentionnellement la cause et l’effet qui, à l’instant même nous font pratiquer. Lorsqu’on les examine ainsi, les mauvaises actions sont réalisées comme étant la même chose que “ne pas commettre”. Aidés par cette réalisation, on peut pénétrer “ne pas commettre de mauvaises actions”, et on le réalise de manière décisive en s’asseyant. Les mauvaises actions ne s’évanouissent pas dû aux causes et aux conditions, elles ne sont rien d’autreque “ne pas commettre”. Si les mauvaises actions sont équilibrées, tous les dharmas sont équilibrés.
« Pratiquer de nombreuses sorte de bien. » Même si les nombreuses sortes de biens sont comprises dans le bien, il n’y a aucune sorte de bien qui est réalisée d’avance et qui attend que quelqu’un la fasse. C’est-à-dire que même si l’on peut considérer le bien d’une manière abstraite, le bien même ne peut être réalisé que par l’action dans l’instant présent. Parmi les nombreuses sortes de bien, pas une ne manque d’apparaître à l’instant même où l’on fait le bien. Elles sont la pratique sincère, mais ne sont pas de l’auteur de l’action ni connues de lui, et ne sont pas de l’autre ni connues de lui.
L’action juste est la pratique sincère, mais ce n’est pas quelque chose qui peut être pénétré par l’intellect. La pratique sincère dans le présent est un œil vigoureux, mais cela dépasse toutes considérations intellectuelles. Les nombreuses sortes de bien ne sont rien d’autres que la pratique sincère, quels que soient le lieu et le temps où elles sont réalisées.
Ce n’est pas que les causes sont antérieures et les effets ultérieurs ; plutôt, les causes se satisfont parfaitement d’elles-mêmes, et les effets se satisfont parfaitement d’eux-mêmes. Lorsque les causes sont équilibrées, le darma est équilibré, et lorsque les effets sont équilibrés, le darma est équilibré. Attendus par les causes, les effets sont ressentis, mais ce n’est pas une question d’avant ou d’après, car en vérité, le moment antérieur et le moment ultérieur sont équilibrés.